C’est une autre saison occupée pour le Groupe de la lutte contre les ravageurs forestiers (GLRF) au ministère du Développement de l’énergie et des ressources. Encore une fois, notre personnel se lance sur les routes et dans les forêts du Nouveau-Brunswick pour installer 300 pièges à phéromone dans 100 sites un peu partout dans la province. Ces pièges nous aident à détecter de façon précoce la croissance et le déplacement des populations de tordeuse des bourgeons de l’épinette et, dans certains cas, ils nous permettent de repérer les phénomènes de dispersion à grande échelle qui se produisent.
Détecter la défoliation par la tordeuse des bourgeons
Vers la fin de juin, nous entamerons notre programme de relevés aériens annuel pour cartographier les signes de défoliation de l’épinette vus des airs. Une petite équipe du GLRF procédera au relevé à bord d’un petit aéronef faisant des virées transversales à la recherche d’aiguilles roussies, signe caractéristique du passage de la tordeuse des bourgeons. Au même moment, des équipes au sol sillonnerons le vaste réseau des chemins forestiers pour détecter des signes plus subtils de défoliation par la tordeuse des bourgeons que nos équipes aériennes ne sont peut-être pas en mesure d’apercevoir – en gros, nous parcourront environ 10 000 km en trois petites semaines!
Ce travail annuel permet de déterminer les zones où des populations sont peut-être établies et en croissance alors que nos autres méthodes de détection n’y ont pas trouvé d’insectes. En 2016, ces relevés ont montré plusieurs petites occurrences de traces de défoliation ou de défoliation légère à proximité de la limite avec le Québec. C’est un signe positif confirmant qu’il n’y a pas encore de grandes populations de tordeuse des bourgeons qui se nourrissent dans les arbres du Nouveau-Brunswick.
Estimer la population de tordeuse des bourgeons
C’est à la mi-août que commence la collecte de nos pièges à phéromone. À cette période, l’activité des papillons est presque terminée, et le relevé des L2 (larves du 2e stade) est entrepris. Pour améliorer notre efficience, nous récupérons les pièges à phéromone durant le relevé L2, et les papillons dans les pièges sont comptés à leur retour au laboratoire. En 2015 et en 2016, c’est dans le nord de la province que nous avons observé le plus grand nombre de papillons piégés, alors le nombre de papillons dans la plupart des autres régions surveillées du sud du Nouveau-Brunswick a été faible.
Le relevé L2 de 2016 a consisté à échantillonner et à analyser quelque 1600 sites pour un total de presque 4 800 branches. Les partenaires du Partenariat pour une forêt en santé dont le GLRF, les partenaires industriels et, cette année, du personnel du ministère ont contribué à la collecte des branches. Si vous avez bonne mémoire, vous pourriez penser que l’échantillon de branches est moins important que celui de l’an dernier; or, ce chiffre n’inclut pas les quelque 1000 branches qui ont été analysées dans les laboratoires tout neufs du SCF et qui allaient auparavant au laboratoire du GLRF.
Et maintenant?
Tout ce travail prend plusieurs mois à réaliser, et il se s’arrête pas après les relevés. Dès que les données entrent, le personnel du ministère intègre cette information aux données sur la composition de la forêt et d’autres facteurs importants pour mettre au point des modèles qui permettent d’établir les priorités de la saison suivante quant aux zones à traiter contre la tordeuse des bourgeons.
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