La tordeuse est arrivée au Nouveau-Brunswick

Au cours des dernières années, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, en collaboration avec le secteur forestier de la région (Université du Nouveau-Brunswick; Gouvernement du Nouveau-Brunswick; Ressources naturelles Canada; Twin Rivers; Fornebu Lumber; J.D. Irving, Limited; AV Group; Acadian Timber; Forest Protection Limited), a intensifié la surveillance sur la tordeuse des bourgeons de l’épinette en utilisant des pièges à phéromones (pour l’observation des adultes) ainsi que l’échantillonnage des branches de sapin pour déterminer la densité des chenilles hivernantes (relevé L2 ). L’échantillonnage pour les chenilles hivernantes de la tordeuse consiste à couper trois bouts de branches (longueur de 75 cm) dans une parcelle d’essai (voir image 1) suivi par le « lavage » de ces branches en laboratoire avec des produits chimiques pour séparer les chenilles des branches pour qu’on puisse les compter (voir image 2). Les estimations de densité ainsi obtenues  sont de bonnes indications de la densité des tordeuses et servent à prédire le niveau de défoliation pour l’année suivante.

En 2014, la province a échantillonné 1349 parcelles à travers le Nouveau-Brunswick (voir image 3). Cette surveillance a révélé des nombres exceptionnels de tordeuses dans les forêts de sapins et d’épinettes au sud de Campbellton. Au moins 6 parcelles, dans une superficie d’environ 15 000 hectares au sud de la ville, ont rapporté jusqu’à 10 à 12 chenilles par branche (voir image 4). Bien sûr, ces niveaux de tordeuses sont bien en-dessous de ce que l’on a observé pendant les années 1980s lorsque certaines branches pouvaient, à l’occasion, contenir au-delà de 200 chenilles par branche. Cependant, un compte de 10 chenilles par branche surpasse de beaucoup le nombre de tordeuses que l’on a vu au Nouveau-Brunswick depuis la dernière infestation et est suffisant pour causer une défoliation perceptible.

Du point de vue de nos recherches courantes,  ce foyer nous donne une opportunité idéale pour tester notre stratégie d’intervention précoce, par laquelle des petites superficies de tordeuses sont ciblées afin de prévenir la pullulation locale de s’épandre. Cependant, il faut échantillonner davantage afin de mieux comprendre la forme et les contours de la population de tordeuse dans la région. En janvier et février, notre équipe de recherche a donc bravé le froid et est retournée en raquettes et en motoneige récolter d’autres branches dans cette région afin de confirmer ces résultats et cartographier les peuplements les plus affectés par la tordeuse.

Ce blogue sera mis à jour lorsque nous aurons plus de détails sur les résultats de ces échantillonnages et pour vous tenir au courant de nos plans pour 2015.