La guerre à la tordeuse des bourgeons de l’épinette s’apprête à reprendre dans le Bas-Saint-Laurent. C’est dans cette région que l’épidémie est la plus virulente actuellement au Québec.

D’ailleurs, selon la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM), le Bas-St-Laurent est véritablement le garde-manger par excellence pour la tordeuse depuis trois ans.

Comme c’est en juin que les larves de tordeuse s’alimentent le plus afin d’assurer leur développement, c’est aussi le meilleur moment pour les combattre.

À compter des prochains jours, des avions vont donc survoler le Bas-Saint-Laurent principalement, mais aussi la Gaspésie et la Côte-Nord, afin d’arroser les forêts avec du BTK, un produit biologique «très performant, mais qui est sans danger pour la santé humaine et l’environnement», affirme Blanche Côté de la SOPFIM.

Seulement un litre et demi de ce produit à l’hectare permet de combattre efficacement la tordeuse. Cet été, 124 000 hectares seront de forêt seront traités dans le Bas-Saint-Laurent.

Au cours des prochaines semaines, plus de 200 personnes vont travailler en forêt, en laboratoire et aussi dans les airs afin de combattre la tordeuse. Québec y consacrera cet été un budget de 18 millions de dollars. L’an prochain, ce sera au moins 25 millions de dollars et ce montant va aller en s’accroissant au cours des prochaines années alors que l’épidémie va prendre de l’ampleur au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

Mais il faut savoir qu’on ne traite que 5% de toutes les zones forestières infectées, pour des raisons budgétaires. On choisit donc les zones les plus à risques, celles aussi où l’activité économique en forêt est plus importante. Malgré tout, l’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette progresse à un rythme effréné. Au cours des cinq dernières années, les zones infectées ont plus que triplé.

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